Le carré des kabbalistes de Tzfat

Le Ari – Rabbi Isaac Ashkenazi :

Né à Jérusalem. Elève du vénéré Rabbi Moché Cordovero. Après le décès de son maître, il commence à enseigner la Cabbale. R. David Ben Shlomo Ibn Zimra lui avait recommandé de ne pas faire d’enseignement public de la sagesse cachée, de crainte qu’il ne divulgue ses trop nombreuses et profondes connaissances. Le Ari n’a pas écrit et il a transmis son savoir à son élève par excellence, Rabbi Haim Vital, qui l’a publié à travers de nombreux ouvrages. Il vécu dans la ville sainte de Tzfat pendant un an et demi et y mourut, âgé de 38 ans, le 5 Av 1572

Rabbi Loeb, le martyre (Baal Hayissourim) :

Compte parmi les disciples les plus proches et les plus éminents de l’auteur du Tanyia, fondateur du movement Habad. Il fut parmi les premiers fondateurs de l’implantation juive à Hébron, ville des patriarches. Il s’installe à Tzfat alors qu’il est déjà très âgé et y décède en 1837 (année du tremblement de terre) le 11 Heshvan. Il promet avant sa mort d’aider toute personne qui viendrait se prosterner sur sa tombe. De nombreux Juifs suivent cette recommandation. L’origine de son titre « le martyr », est inconnue.

Rabbi Moshé Cordovero

Elève éminent du Ari, il rédige plusieurs ouvrages sur la Kabbale, dont le plus connu est « Tomer Deborah ». Le Ari suivant son cortège funéraire témoigna que deux colonnes de feu accompagnait son cercueil, ce qui n’arrive qu’une ou deux fois par génération. Décédé le 23 Tamouz, année 1570. .

Rabbi Shlomo Alkabetz:

Maître de Rabbi Moshé Cordovero. Auteur du célèbre poème « Lecha Dodi » entonné dans toutes les maisons juives lors de l’accueil du Shabbat, il a écrit le « Manot Halevi », commentaire sur le Livre d’Esther, à l’intention de son futur beau-père, à qui il l’envoyé en guise de cadeau de Pourim.

Moshé Mitterani :

Elève des plus connus de Rabbi Yaakob Birav. A dix-huit ans, il part à Tzfat pour servit son maître. A la mort de celui-ci, il lui succède et enseignera pendant 54 ans. Il meurt en 1585, âgé de 80 ans. Il est enterré à proximité du Ari, de mémoire bénie. Il est l’auteur des ouvrages : Kiriat Arba – sur Maimonide, Bet Elokim, ouvrage de morale et autres.

Rabbi Joseph Caro :

L’un des élèves les plus célèbre de Rabbi Yaakov Birav. Il est l’auteur d’ouvrages éminents tels que Shoulkhan Arouch et Beit Joseph, reconnus dans toutes les communautés juives en Israël et en diaspora. Il est également l’auteur d’un traité sur Maimonide : « Kessef Mishné » et autres. Il était lié au Ari par des liens de famille puisque sa fille avait épousé le fils du Ari. Il est décédé le 13 nissan en 1573, âgé de 87 ans.

La grotte des Sages de Tzfat:

Rabbi Moshé Elchech le Saint:

Elève de l'auteur du Shoulkhan Arouch, Rabbi Joseph Caro. Il est l'auteur d'une interprétation de la Bilble, intitulée: "Torat Moshé". Le Ari, de mémoire bénie, a dit à son sujet qu'ayant vu des délégations célestes venant écouter ses enseignements, il était également venu entendre ses saintes paroles. Rabbi Moshé Elchech était le maître de Rabbi Haim Vital, lui-même éminent élève du Ari. Il est décédé le 13 Nissan de l'an 1600.

Le Tana Rabbi Yeoshua Ben Hanania

L'un des élèves de Rabbi Yohanan Ben Zakaï; mentionné dans le Traité Avot de la Msihna (chapitre 2, mishna 8). Chaque fois que l'on cite Rabbi Yeoshua dans la Mishna, il s'agit de Rabbi Yeoshua Ben Hanania. Connu pour ses bonnes qualités, c'est de lui qu'il est dit "heureuse celle qui le mit au monde". On raconte que lorsque sa mère était enceinte, elle se rendait dans les maisons d'études et demandait aux érudits de prier pour que son enfant soit un sage. Après sa naissance, elle laissait son berceau dans la maison d'étude pour qu'il puisse écouter de saintes paroles.

Rabbi Pinhas Ben Yair :

Un des Tanaïm, ses propos figurent dans les Aggadot du Talmud de Babylone. Parent de Rabbi Shimon Bar Yochai. Selon certains, il était son beau-père tandis que d’autres pensent qu’il était son gendre.  Il n’est cité que huit fois dans le Talmud, mais ses propos sont caractérisés par leur sens profond et touchent surtout à la moralité.

« Rabbi Pinhas Ben Yair disait : Depuis la destruction du temple, les amis disparaissent, les gens libres courbent l’échine, les hommes d’action se font rare et le tumulte et la force s’intensifient.  Et personne pour s’inquiéter, pour demander. Sur qui pouvons compter ? Sur notre père qui êtes aux cieux. »

« Rabbi Zira et Rabba Bar Zimona ont dit : Si les premiers sont des fils d’anges, nous sommes des fils d’hommes, nous sommes comme des ânes, par comme l’âne de Rabbi Hanina Ben Doussa et Rabbi Pinhas Ben Yaïr, mais comme de simples ânes ».

D’autre part l’ouvrage Messilat Yesharim de Rabbi Moshé Haim Luzatto est fondé sur la maxime de Rabbi Pinhas Ben Yair qui disait:  » La connaissance de la Torah mène l’homme à la prudence, qui le conduit au zèle, qui le conduit à la propreté…à l’ascèse…à la pureté…à la piété…à l’humilité…à la crainte…à la sainteté…à l’esprit de prophétie…au pouvoir de résurrection des morts. »